L'accomplissement doit s'établir à travers la culture de ce qui nous rend unique: Création et autisme

En tant qu'autiste (syndrome d'Asperger), l'art a toujours fait parti de mes obsessions. C'est tout simplement le domaine dans lequel je m'exprime avec le plus d'aisance.

 

C'est l'avidité avec laquelle je l'apprécie ainsi que la passion qu'il m'inspire qui le place à un niveau hors du commun.

 

Je nourris des pages blanches au même titre que les autres veulent remplir leur corps avec de la nourriture.

L'information remplace la confusion que je peux ressentir dans toute intéraction avec l'extérieur. Créer comble un "vide".

C'est mon moteur, ma force, un byssus ombilical imperceptible me raccrochant au Monde, qui, à la manière des poupées russes, imbriquent des mondes diversifiés les uns dans les autres...(Nan, je ne consomme pas de LSD :)

 

A sept/huit ans (par manque de patience et parce qu'un autiste dispose de méthodes qui lui sont propres et qui lui permettent d'ingérer et de comprendre), j'apprends à dessiner en esthète autodidacte en reproduisant avec exactitude des dessins signés "Walt Disney".

 

Pour les mêmes raisons, des études en arts appliqués ainsi qu'aux Beaux -Arts n'aboutiront qu'à confirmer mes soupçons sur la difficulté, artistiquement parlant, à être encadrée...

 

Lors d'une formation en infographie, je découvre de nouveaux outils de production numérique, des logiciels (notamment Photoshop) qui viendront s'ajouter naturellement au reste de ma palette. 

 

J'utilise beaucoup la couleur, les contrastes, les traits...le trait, l'acte spontané, instinctif, influencé par un inconscient certain. Ce qui m'intéresse ici, c'est le fait de ne pas tout contrôler, d'être là où je ne m'attends pas (pour un autiste, il s'agit là d'un réel lâcher prise), ce cheminement, l'impression ou non que ce que je cherche, au final, c'est ce que je ne vais jamais trouvé...Un itinéraire à travers lequel l'art et la vie, pour trois lettres chacun, ne forment plus qu'un...

 

 

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